Poésie de Cupidon.

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Moi 12 ans et mes doutes. (1)

Moi 12 ans et mes doutes. (2)

Moi 12 ans et mes doutes. (3)

Moi 12 ans et mes doutes (4)

16 ans de doutes et de larmes.

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1 / 12 ans, bafoués violés.

2 / 12 ans, bafoués violés.

3 /12 ans, bafoués violés

4 /12 ans, bafoués violés.

5 /12 ans, bafoués violés.

6 /12 ans, bafoués violés.

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10 /12 ans, bafoués violés.

11 /12 ans, bafoués violés.

12 /12 ans, bafoués violés.

13 /12 ans, bafoués violés.

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2e livre/ 1 Une enfance aux conséquences dévastatrices.

2e livre/ 2 Une enfance aux conséquences dévastatrices.

2e livre/ 3 une enfance aux conséquences dévastatrices.

2e livre/ 4 une enfance aux conséquences dévastatrices.

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| 2e livre/ 2 Une enfance aux conséquences dévastatrices.

**Encore une fois, j'allais être déchiré par la séparation d'une âme que j'aimais au plus profonde de moi-même, mon âme fleur de peau en amour se jouer de moi une fois de plus et durement. Malgré le fait que je me trouvais encore à ressentir cette monotonie profonde, je m’en trouvais heureux pour lui, car il prenait cela comme une nouvelle direction à sa vie. Il se mit à rire et me chahuter, pour que l’on fasse une dernière fois l’amour, ce que l’on fit avec une rage que je ne lui connaissais pas. Il était là endormi et nu sur mon lit, je le regardais, je pensais que ce petit homme était trop beau pour moi. Je me disais que peut être un jour, il se souviendra de mon prénom comme de celui qui lui redonna un petit espoir, mais en cela j'en avais un doute. Je n'avais que rarement vu de la gratitude humaine, même quand une mésaventure le touche, et que tu fus sa planche de salut ! La vie, ou plutôt ma vie n’était qu’un sempiternel chemin désordonné, je m’écorchais l’âme et me fourvoyait dans les turpitudes du sexe pour ne plus avoir en mémoire Florian. Je n'arrivais pas à oublier celui qui fut mon sauveur, celui qui m'a aimait et offert un nom à la consonance d'amour. Je repris donc mes soirées de patachon sans vraiment chercher une âme qui serait pour moi à devenir le libérateur de mes peines du cœur.  P31

 

**Parrain nous avait dit de faire attention, il se savait surveiller par la police, mais, il n'y avait pas que les flics à faire le guet sur son territoire, et en cela, moi je ne l'avais pas encore vraiment assimilé. Jusqu'à ce qu'un soir sur le boulevard de Clichy à la hauteur du métro Anvers d’où je me trouvais sortir de chez un copain, je fus agressé par une bande de loubards que je ne connaissais ni de vu ni de loin. Ils parlaient tous le slave, une intonation de voix que j'avais acquises grâce à Sergei, mon trop beau prince russe. Je fus vite encerclé sans en savoir le pourquoi, mais quand il y en eut un qui dit aux autres en me montrant du doigt Sergio di Corsica, avec un accent a coupé au couteau, tout comme celui qu’il avait en main, je compris que ce n'était pas un hasard pour eux, ils m'embarquèrent avec grande force à bord d’une Mercedes noire. Je n'avais pas encore pris de coups, j'étais assis entre deux mecs pas vilains, mais avec des yeux marron et dés plus méchants qui de temps à autre plongeaient dans les miens. Je savais que tout ça n'allait pas être pour moi une soirée de plaisir, la seule chose qui pouvait encore me redonner un peu d'espoir, en était que plusieurs prostituées à parrain avaient vu ce rapt.  Au bout d'une demi-heure l'un d'eux me mit un bandeau sur les yeux, intérieurement je me disais que ma fin venait de prendre son quart. P32

 

**La Mercedes s’arrêta brutalement et le temps que les portières s’ouvrent, j’avais l’impression que les secondes fussent interminables, je me descendais et en se refermant elles claquèrent comme un pétard dans ma tête. Je fus bousculé dans le dos par un jeune russe afin que j'avance et j'entendis alors le bruit lugubre d'un portail métallique grinçant de son ouverture et l’un des hommes me dit de baisser la tête. Pénétrant dans je ne sais quoi, je ne sais où, quand aussitôt une odeur assez fétide m'agressa le nez, je me mis à marcher en tenant le bras de l'un des mecs afin de ne pas me taper le premier mur venu, si mur il y avait. Puis, on s’arrêta net j'avais l'impression d’avoir fait des kilomètres sous terre, tant le silence se faisait macabre. De plus j'en avais un peu marre de ne pas savoir en quoi tout cela retourné, alors d’autorité j'en ôtais mon bandeau noir des yeux. Aucun changement ce fit je me trouvais dans le noir d'où au loin seule la lumière d'une torche éclairait le sol. Le garçon derrière moi me tapa sur l'épaule en me faisant signe d'avancer le pas. Une grande peur me tenailla l'estomac, je repris cette marche doucement, je sentais mes jambes fléchirent. Puis après un virage nous avons abouti sur un étroit et long couloir, et sur ma droite, je vis des ossements humains entassés le long du mur. p33

 

**Je savais maintenant que je me trouvais dans les catacombes ! Nous avancions encore, et après diverses bifurcations, nous passâmes près d'un puits, et l’ont se trouvaient aussitôt dans une grande salle d'où au milieu ce trouvé une table de pierre juste ébauchée. Je n’avais jamais eu aussi peur depuis longtemps, mais cela me rappela tout de même les huit violeurs. Avais-je parcouru les derniers mètres de mon existence d’adolescent torturé par cette société sans complaisance. Je me savais consciemment perdu et des larmes me coulaient sur les joues et la musique de mes battements de cœur s'accélérer de plus en plus. Je relevais la tête en voulant ainsi faire face à mes futurs bourreaux, j'aperçus des cet instant une dizaine d'hommes dans la salle. Certains de ces visages étaient balafrés, ils se parlèrent de  quelques mots en russe. Je ne pigeais rien quand la seconde suivante deux jeunes m'arrachèrent mes vêtements et rapidement je me retrouvais nu, coucher sur cette table de pierre. Les deux garçons me lièrent les jambes et les mains en croisement sous la dalle de pierre. Je ne pouvais plus bouger un membre et ce fut à ce moment qu'un des sbires s'approcha de moi et me balança un direct en pleine gueule. Presque aussitôt il me saisissait le sexe tout en approchant un couteau de chasse prêt à me châtrer. P34

 

**Alors dans un élan de peur je lui lâchais, tue-moi d'abord bordel, je ne te connais pas moi, et je fermais les yeux en me disant que ma souffrance aller être terrible. Qu’avais-je donc fait à ceux-là pour qu’ils veuillent me tuer, ou deviendrais-je un message pour parrain. Mais tout ça ne collé pas au milieu, pas cette façon de faire ! Je ne voyais que le père de Sergueï à vouloir faire cela, plus par le fait qu’ils parlaient russe. Serait-il les exécutants du diplomate, dont j'avais fait l'amour avec son fils, je sursauté quand derrière moi une voix très autoritaire se fit entendre d'une longe litanie. Je rouvrais les yeux pour tenter de voir de qui je devais cette fin tragique. Il ni avait que l'homme au couteau qui s'écarta de moi en lâchant ma bite et maugréant. Il sortit de la pièce comme le fît chaque homme encore présent, tout en éteignant les torches qui éclairaient la salle. Une minute plus tard, je me retrouvais dans le noir total, toujours attaché à cette table de pierre. J'avais mal aux bras et aux jambes du fait d'être ligoté, dans le dos aussi en cause de cette table de pierre à l’état brut. La faim commencée à me tirailler, et mon estomac miaulé, je n’entendais plus que lui en écho dans la salle, le temps paraît si long, quand tu n'as plus de lumière. Je me disais qu’à chaque fois que j’avais eu des emmerdes mon estomac criait famine. P35

 

**Je rigolais intérieurement de ce fait, et je me disais mon petit Sergio, tu vas mourir de faim et de froid dans les catacombes, bouffées par les rats assurément. Tant qu'à être dans le noir, je me suis dit qu'il serait aussi bien que je ferme les yeux, comme pour dormir. J'avais de plus en plus froid avec toute cette humidité dans la salle qui voyage, tout comme l'odeur des moisissures en suspend. La douleur des liens devenait presque insupportable, j'avais envie de me gratter le ventre quelque chose si promené et j'avais une grande peur que cela soit des bestioles qui vous bouffe encore vivant. Je me suis mis à pleurer repensant à mes amis qui ne sauront jamais où je me trouvais ni ma famille d’ailleurs. J’en avais marre d’être le souffre-douleur dans cette vie de merde, putain qu’ais je donc bien pu faire pour toujours être emmerdé par des cons. Mon ventre qui me gratter s’atténua tout seul, ce n'était dû qu’à ma triste imagination. Je me mis à gueuler au secours aidé moi, plusieurs fois de suite, mais qui pouvait m’entendre dans ce noir tombeau de pierre. J’avais été enlevé en fin de soirée et une envie de dormir apparut du fait d’avoir accepté que j’allais mourir. Je me trouvais dans un demi-sommeil, quand une chaleur sur mon corps me fit bouger, je me suis mis à me tortiller et gueuler, cassez-vous putain de rat de merde. P36

 

**Saloperie de putain de bestioles, je ne suis pas encore mort, cassez-vous bordel, et une bouche se posa sur la mienne apeuré, une main chaude sûre mon corps me caressait. Je fus aussitôt libéré de ses liens, pour me trouvais ensuite couvert d'une couverture, machinalement je me tâtais le sexe pour savoir s'il était encore là. J’ouvrais les yeux quant une torche apparut, puis une seconde, puis une autre, mais je ne voyais toujours rien, j’avais toujours une bouche ventouse à la mienne qui me semblait déjà avoir gouté. Quand la lumière fit son œuvre devant mes yeux, collée à ma bouche se trouvait Lucky qui s’y décolla afin de ne pas se révéler. Un peu plus loin se trouvé Freddy qui était à discuté aimablement avec les deux jeunes Russes du véhicule il était accompagné des sbires de parrain. Je me trouvais à tomber dans les bras de Lucky en pleurant, qui lui aussi pleurait de me savoir passé si prêt de la mort pour la énième fois. Il me dit alors que Freddy avait des choses à me révéler sur cette soirée pour le coup plutôt mouvementée. Je ramassais le peu de fringues pas déchiré et m’habillé sous le regard voyeur de mon Lucky qui constater que je bandais comme un con. Puis tous ensemble ont repartaient vers la sortie accompagnée d’un ancien égoutier de la ville qui avait été quémandée par parrain. P37

 

**Il ne m’avait retrouvé que grâce a lui et aux explications des Russes, sur le chemin qu’ils avaient pris auparavant. Arrivé à l’extérieur les Russes me dirent dans leur langage Dasvidania  Paka Doskorovo Sergueï , tout en me tendant la main en gage de paix, je ne pouvais pas la refuser vu que cela fut de leurs aides que j’étais encore vivant. Durant le retour de sous terre, Freddy me disait avoir eu un message d'un garçon d'origine russe qui leur avait envoyé ses deux jeunes amis russes, pour leur expliquer plus ou moins où je pouvais être encore prisonnier. Si nous n'avions pas eu cette missive, jamais on n'aurait pu te retrouver, tu dois une fière chandelle à ce petit homme russe. Il nous a dit de te dire qu'il t'aimait toujours aussi fort, même s'il se trouve loin de toi, que tu lui as fait aimer paris et ses habitants. Aux dires de mes deux chéris, la veille de partir pour la Suisse, Sergueï avait capté une vilaine discussion le concernant, tout comme pour moi, ils avaient eu l’ordre par son père de me faire peur, d’une façon assez radicale. L'un de ses gardes du corps, qui justement ce trouvé à faire partie de mon enlèvement, avait eu une histoire masculine avec Sergueï. Ce n’était que grâce au plus jeune qui savait tout de mon attachement au milieu corse que je devais ce sauvetage. P38

 

**Alexey et Adrian m’avaient durant une longue période espionnée afin de savoir qui je voyais, afin d’organiser ce rapt, ce qui l’avait emmené à tout savoir de mes rendez-vous corses en plus de ceux avec le beau Sergueï. Alors il avait prévenu Sergueï de ce qui m’attendait dans la soirée de son départ. Je sentais dans le regard de Lucky et Freddy une question qu'ils n'osaient me poser, je les embrassais tous deux en leur disant que je leur expliquerais le fin mot de cette histoire, qui a failli se terminer définitivement. Je suis reparti avec eux vers l’appartement de la rue Jouvenet, ou devait nous attendre parrain, je m'asseyais à l'arrière du véhicule. D’un seul coup j'eus aussi chaud que froid, tant la peur avait fait son chemin dans mon esprit. Ce ne fut quand arrivant chez Fiorini que je commençais à me sentir à peu près mieux, je me sentais d’un coup libre de continué à rêver de mon futur. Alors en descendant du véhicule, j'aspirais à pleins poumons l'air pollué de Paris en écoutant les bruits qui s'endormaient dans la nuit. Un peu plus tard nous avons pris le repas du soir dans un silence morbide, même parrain qui était venu voir si tout été au mieux ne disait rien. Puis à la fin de ce diner, il repartit en me disant qu'il serait temps que je change de vie, comme la sienne qui bientôt se ferait. P39

 

**Je n'entrevoyais pas pourquoi sa vie à lui devait s’en trouver d’un autre chemin, il avait une forte notoriété et il inspirait une certaine peur dans le milieu où il évoluait. Au moment d'aller dormir, mes deux petits cœurs s’unissaient à moi dans la chambre de Lucky afin d'avoir cette explication. Je leur contais donc mon histoire d'amour avec mon joli prince Sergei, cette amourette n'avait pas plus a priori à son père et il s'était arrangé à nous faire épier par son service d'ordre et le KGB. La guerre froide était toujours d’actualité, et je pouvais malgré tout me considérer très chanceux, vu le peu d'intérêt que leur suscité la vie d'un étranger, même hors de leur propre pays. Vers une heure du matin, sorti de sa piaule, Lucky était venu me rejoindre pour que l'on couche ensemble. Je lui fis plein de petits câlins, mais je n'allais pas plus loin, même si de mes 15 ans de lui 13 ans, cela m'ennuyé de le déflorer chez ces parents. Je repensais à ce qui mettait venu à 12 ans et ça me bloquer totalement, évidemment je ne le violais pas, vu que c'était lui qui m’en faisait la demande. Bébé me fit un peu la gueule vu qu'il me tripotait un max, ressentant que je n'étais pas indifféré à ses attouchements. Plusieurs semaines allaient passer sans trop de problèmes, quand un matin on sonna à ma porte, je sortais juste de mes rêves restés morbides. P40

 

**J’avais les yeux encore humides d’avoir pleuré en dormant, ouvrant la porte avec une certaine déplaisance, je me trouvais face aux sublimes yeux verts jade de Sergueï, eux qui égayé son magnifique visage. Mon esprit reprit aussitôt la couleur d'un matin qui se voulait ravissant, et en entrant dans mon studio, il m'embrassa de façon très gourmande. Il se collait à moi en ne bougeant son corps qu’avec de doux mouvements de balancier, il appelait à faire de nos anatomies ce qu'il était venu chercher. Bien que j’avais très envie de le renverser sur mon lit encore chaud de ma nuit solitaire, que sitôt je lui demandais s’il n’avait pas peur de me voir mourir. Il m'offrit son plus charmeur des sourires en me signifiant que son père était à Cuba, qu'il était venu avec son oncle faire des achats sur Paris. Son oncle savait depuis longtemps que son neveu était attiré par les garçons, il lui avait ainsi offert l’opportunité de venir revoir Paris et de même façon son petit Sergio. Et moi machinalement en écoutant son histoire, je lui ôtais sa veste, déboutonné sa chemise, et quand son torse fut nu, je le couvrais de baisers plus sulfureux les uns des autres. Alors tout à nos belles retrouvailles, on se mit à dévorer nos virils appâts et faire l'amour dans nos abysses noyés de nos feux d'hormones de jeune prince amoureux. P41

 

**Mon cœur était un train de succomber aux belles attaques de cette petite merveille qui fut fait homme femme. Je sais que cet amour torride que j'avais pour lui ne serait que provisoire, vu qu’il repartirait bientôt, ma pensée concurrencée avec le souvenir inattaquable de Florian. Je suis sûr que si je n'avais pas en mémoire mon Florian, il serait mon plus bel amour à vouloir me donner à vivre pour vivre. Cela peut paraître prétentieux à avoir cette idée, mais je le lisais dans ses yeux et au son de sa voix, en prononçant mon prénom, on dirait qu'il me récite comme un poème. Comment ne pas sombrer sous le charme amoureux d'un garçon si doux, quand il vous regarde, il semble regarder un bijou rare et cher. Sergueï allait m'offrir ma plus belle semaine depuis le départ de Flo, et rien que pour ce fait, il me reste gravé pour l'infini de ce que sera mon existence. Le dernier jour de sa visite prenait fin, alors nous nous sommes aimés pendant plus de douze heures d'affilée de façon irrationnelle. Nous sommes restés sur des corps à corps en ne buvant que du coca et mangeant des biscottes. Je lui faisais l’amour de toutes les façons possible, celles que j’avais apprises et ceci avant de devoir se séparé d’une tristesse qui n'a plus ce nom tant elle est à me détruire moralement. P42

 

**Après le départ de petit prince russe, je suis retourné voir Lucky et Freddy, ils me firent un peu la gueule vu que je n’étais pas venu les voir toute une semaine. Mais bon, après avoir offert quelques baisers et attouchements à Lucky, il m'invitait à fêter l'anniversaire des dix-neuf ans de Freddy. Celui-ci me boudait encore un peu, mais après avoir fait la tournée des bars sur Pigalle avec Pierrot le garde du corps aux ordres de parrain tout était redevenu normal. Freddy m’avait pris en aparté en me disant que je l’avais un peu déçu et que je n’avais pas encore bien compris le mot famille corse. Je savais bien ce que je leur devais à tous, depuis l’aventure des catacombes, je l’enserrais dans mes bras en lui disant que j’en étais conscient, et là je ressentis son matos en érection. Je fis comme si rien ne m’apparut anormal et l’on se sépara, alors il me réitéra son invitation d’anniversaire pour le mois à venir. Durant les semaines qui passaient je m’étais trouvé impatient d’être avec mes frères Corse, il y avait longtemps que l’ont n’étaient pas ressorti ensemble à cause de mes rencontres la plupart du temps. Mais une nouvelle va survenir durant la semaine à venir, je recevais enfin un courrier de Florian me signifiant qu’il était malheureux de ne pas être avec moi. P43

 

Le clandestin.

 

**Huit mois avaient passé et j’étais en manque total de mon Florian, je n'arrivais même plus à apprécier les nuits d'amour avec tous ceux et celles qui me plaisaient, je m’étais plongé dans la fange des nuits où mon corps servait à exorciser ma détresse. Dans ma tête trotter un moyen de partir retrouvé mon chéri depuis ce courrier de la semaine passée, il se trouvait en Argentine et plus précisément a Buenos Aires, je me suis donc aventuré à chercher sur l’immense port du Havre un cargo qui serait en partance pour l'Amérique du Sud. Petit à petit je commençais sur le temps passé à de longues errances à découvrir du côté des docks les pièges et découvertes sur le milieu maritime. La magie de ce port me fascinait en tant que rêveur, je baguenaudais là où grouillent les marins et dockers de nationalités différentes, les lieux d'une perpétuelle invitation au départ. Alors à chaque fois que je pouvais sortir de Paris, j’allais en direction du Havre et le long des quais, j’étais à me concevoir un futur départ. Pour la énième fois, je visitais ce port qui s'unifiait à la mer tout en étant accroché à un bras de la seine, et je me voyais déjà loin sur l’océan en scrutant l’horizon de son coucher de soleil. P44

 

**Me trouvant à une semaine de mes congés annuels, je bourlinguais la semaine à chercher par étapes à m'imprégner de ma décision sur ma destination, je voyais grandir lentement dans mon esprit ce départ tellement souhaité. Mon choix se fut sur un navire marchant qui avait pour nom el diablo del mar j’avais appris par un marin qu’il devait arriver d’ici 2 jours au Havre. J’aurais bien aimé faire comme Christophe Colomb découvrant cette Amérique du Sud en posant un pied sur cette terre à la manière d'immigrant. Mais je ne possédais malheureusement pas assez d'argent pour me payer ce voyage, et je ne pouvais en demander à personne, sous peine de dévoiler ce qui me tenait à cœur. Mes parrains ne savaient pas que j’avais ce désir de partir pour l’Argentine, mis à part leur fils à qui j’avais demandé de ne rien leur dévoiler. En apercevant les premières lueurs de la ville du havre la nuit, j’étais dans mes pensées malgré cette image surréaliste que me procurer la vision de ce port. Tout cela ne me fit pas oublier pour autant qu’il me fallait trouver une solution à mon problème d’embarquement. Ce fut en me baladant sur les quais en côtoyant les marins qui parlaient un peu le français que j’avais l’espoir de trouver le moyen pour que mon voyage eût une tournure positive, et un soir je vus sur le quai le fameux El diablo del mar. P45

 

**Je me trouvais devant la proue à lire le nom de ce bâtiment marin, quand je me fis aborder par un jeune garçon mignon me disant être brésilien, il était en recherche d’une sensation laissée dans son pays après avoir passé un mois en mer. Il me draguait ouvertement ! Moi je le laissais venir à moi, je n'avais aucun regret de ma décision, lui, qui se trouvait à chercher un peu d'amour. Comme un fait de mes désirs sexuels, je l’avais déjà vu descendant de ce cargo el diablo del mar choisi sans hasard. Ce navire en qui j’avais fait mon désir de partir avait à son bord ce jeune garçon qui y travaillait. On s’était mis a discuté, il pouvait emprunter lors d’une escale du cargo l'un des nombreux bateaux qui desserrent la seine de son bras d'eau parcourant la ville. Il avait fini par me proposer de le suivre pour y dormir, outre le fait d’être pénard sur le bateau, son doux bercement en faisait un voyage sur nos corps. Trois heures durant nous nous sommes échappés de cette ville démentielle de la vertu régénératrice du sexe. Nous substituant ainsi à cette forte compression urbaine, tant il était en demande de pénétration.  Je le trouvais délicat et jouissif durant cette nuit de nos jeux du corps. Le lendemain matin je lui expliquais ma décision de départ ainsi que ma recherche d’un bateau, tout en lui redonnant du plaisir charnel. P46

 

**Il me dit alors travaillé dans les cuisines du cargo et que son frère était un des responsables du fret, il parlait bien le français, pour simple raison qu’il avait déjà fait plusieurs fois le voyage en France, grâce à son frère qui avait pu le faire monter à bord comme mousse. Il me confiait alors que dans une semaine, il repartait pour le Brésil, et que le cargo ferait une escale à Buenos Aires. Je voyais qu'il en pincer pour moi, me proposant de venir me cacher dans sa cabine qu’il partageait avec son frère. Pour moi ce fut une excellente nouvelle, ainsi je pouvais faire cette traversée sans que cela me coûte une tune. Mais, j'avais une contrepartie, je me devais de lui faire l'amour, soit dit en passant je ne m’en plaignais pas. Je devais aussi l'aider la nuit à faire son travail en cuisine le temps de la traversée, ce qui lui laissait plus de temps pour être avec moi évidemment. Mais il ne m’a pas vraiment tout dit sur notre, ou plutôt son petit arrangement, qui allait plus loin se dévoiler. Le dernier jour avant de prendre ma décision d’embarquement, j’étais monté sur Paris annoncer aux fils de parrain que je devais dans mon absolu tout faire pour retrouver une belle personne en Argentine. Lucky se trouvant là commença à faire la moue et se mit à pleurer en me disant que l’on ne se reverrait plus, qu’il était sûr maintenant que je ne l’aimais pas. P47

 

**Je me tentais tant bien que mal à lui faire accepter qu’il me fût tout aussi important que la personne dont je devais voir. Et comme nous n'avions toujours pas couché ensemble, ceci ma foi le chagrinait le plus. Freddy me donna l'argent qu'il avait sur lui en me promettant de ne rien dévoiler pour le moment à son père. Le lendemain, je partais sur le Havre, ayant peur de rater mon départ, j’avais passé la journée fébrilement à attendre. Puis enfin vers les trois heures du matin, Miguelito et son frère étaient venus pour me faire monter à bord de la même façon que le ravitaillement à son chargement. À peine étais-je à bord que Miguelito me cacha dans sa cabine et de l'attendre cela accompagner d’un baiser sur la bouche tout en me pelotant, il repartait aussitôt sur le pont. Alors je m’installais à attendre dans la cabine, comme à me morfondre de voir le plus noir de mon destin de ce départ. Je n’arrêtais pas de penser que l’on aller me chopper avant d’être en mer, quand les moteurs se mirent à raisonner dans la coque et le cargo commença à décoller du quai. Mon cœur se mit à battre aussi fort que la sirène du port, j’avais le nez collé au hublot à voir le bateau s’éloigner de la rade. Au premier mile du parcours, la perspective que j'avais de la ville et de la terre ferme changea radicalement, la citée me paraissait immense en m’éloignant. P48

 

**La vision du Havre passait subitement de manière permanente à une ligne d’horizon en m’éloignant de toutes formes à perte de vue, et j’avais un de ces palpitants raccourcis que seuls les ports peuvent offrir d’un seul regard. Dès l’instant j'embrassais toute la démesure de ma décision, je fus traversé par un frisson, la peur de cette aventure prenait son pas. Puis au bout d'une heure de navigation, succéda cette très affreuse sensation de confinement dans la cabine. Je finissais par me sentir oppressé, pris aussi d'une terrible faim, puis me vint l'ennui, je n’avais rien à lire les hebdomadaires sur le lit était écrit en portugais ou espagnol. Je me suis donc couché dans le bruit des vagues sur la coque et celle-ci me berçant je me suis endormi, ce ne fut que trois heures plus tard en me sentant secouer que je refis surface. C'était Miguelito avec son frère Joshua qui se présenter a moi, on se serra la main, mais lui aussi, était, en manque de sexe, vu son regard enjoliveur. Il était lui aussi attiré par les mecs, ce que le petit frère s'était bien caché de me dire. Mais avant toute chose, ils m'avaient apporté de quoi me restaurer, un plat de feijoada. Je ne connaissais pas du tout le goût que cela pouvait avoir, alors Miguelito m'expliqua comment cela était préparé dans son pays. P49

 

**Le plat était fait de haricots noirs, de bœuf séché, des saucisses fumées, de la langue, oreilles et queue-de-cochon, ce tout remplissait ras bord mon assiette creuse accompagner de riz nature, je trouvais ça très bon, j'en avais grand besoin, car la tête me tournait. Plus tard, dans l'après-midi quand à peu près tout le monde fut à faire la sieste, Joshua revenait dans notre cabine d’où son jeune frère l’attendait. Ont se parlaient surtout en français vu qu’autrement je ne pigeais rien, et ils se mirent tous deux nus sans aucun complexe, ils étaient aussi beaux l’un que l’autre et le corps imberbe. Évidemment me voici pris dans leur filet à partouze brésilienne, mais avant tout ils avaient décidé que l’on devait trinquer à ce départ pour leur pays. Joshua avait sorti un alcool venant de leur région, du cachaça, une sorte du rhum pas trop raffiné. Au coure de cet apéro, je compris que je devais être un homme pour tous deux et comme à un appel ils se mirent à me désaper, me léchant et caressant, comme au battement des machines, pas plus de cinq minutes plus en avant l'un se planter déjà sur mon lingam. Ceci pendant que l'autre mangeait mes lèvres, tout à ce que je lui amuse son espace de mes mains. Son cylindre finit par être dans ma bouche ainsi que ces billes pendantes, puis ils changèrent leurs places afin de gouter à ce même plaisir. P50

 

**Ils ne cherchèrent nullement à me déflorer, ce qui m'ennuyait un peu, Miguelito me faisait grand envie à l'avoir en moi, je me voyais partager le lit de mes Brésiliens un jour sur l’autre, ils aimaient bien se coller à moi, évidemment du désir d’être encore pris dans la nuit. Puis un fameux soir très chaud d'amour, j'avais terriblement envie de Miguelito et après de nombreuses palabres sur la découverte de son corps, j'avais réussi à le convaincre de se glisser en moi, quel plaisir de le sentir au fond de mon être, de ressentir son tuyau écarté mes parois. En fin de compte, j'étais bien content d'avoir ces deux princes du sexe, à ce voyage sur l'océan, cette traversée passa avec peu d’appréhension et peur. Nous étions sur l’élan d’être à 15 jours de cette traversée avec les escales ! Nous voici sur les derniers jours en mer et je n’avais pas eu un seul problème, mes cœurs brésiliens étaient à mes petits soins pour autant que je leur fournis de l’amour, j’aidais aux cuisines tardivement le soir Miguelito. Sur le cargo tant que le travail se fit, personne ne faisait attention aux autres, chacun vaguait à ces occupations. Joshua me fit savoir qu'il ne voyait le capitaine que tous les trois jours, afin de savoir si la cargaison ne soufrer pas et que tout était bien arrimé, nous n’étions plus qu'à deux jours de ma destination, Buenos Aires. P51

 

**Je commençais à avoir dans tout mon corps des fourmillements et craintes tant il m'apparaissait être si près de mon but. Mes pensées vers Florian étaient redevenues plus intenses sur chacune des heures qui défilaient. Mes deux Brésiliens allaient tenter pour la énième fois de me persuader à leur procurer de l'amour avant le débarquement. Mais je n'avais plus le cœur à m'offrir en pensant avoir payé mon dû, quand bien même j’aimais nos ébats, j’étais fortement convaincu de retrouver dans les heures qui étaient à mourir mon Florian. Si bien que le dernier soir, je me refusais à faire l'amour à mes deux Brésiliens, ils s’en trouvaient froissés en me menaçant de tout dire au chef de bord, via le capitaine. Mais je savais qu'ils ne pouvaient pas le faire sans se faire renvoyer du cargo, pour le coup se voir arrêté par la police du port pour un embarquement clandestin. Ce fut qu'après avoir franchi une tempête impressionnante que l'on déboucha brusquement sur les installations portuaires de Buenos Aires. Par le hublot, le choc me fut que plus intense car sur des kilomètres s'étalaient une autre vie qui défilée lentement. Mes yeux étaient effarés par cette immensité au mariage de la ville et de son port et avec peur je regardais la longueur démentielle des quais et de son gigantisme tout ce qu'il pouvait d'immodéré à voir dans cette Amérique du Sud. P52

 

**J’étais dans un port monstrueux où venaient sagement s'y amarrer des tankers de taille démesurée, et des chantiers navals alignant des carcasses immenses de navires en construction. Des grues de déchargement s’activaient, tels des monstres pharaoniques cernant les bateaux. Des cargos fonctionnant encore aux charbons, avec leurs longues cheminées crachant leur fumée noirâtre. Un univers où avec peine l’on distingués les humains, tant ils me semblaient être réduit à l'état de lilliputien devant ses architectures tentaculaires. Je me disais bêtement qu'il serait certainement plus facile de passer inaperçu dans cette fourmilière d'hommes occupés. Mes deux Brésiliens étaient descendus à terre dès la fin du premier déchargement, il m’avait conseillé de ne sortir que dans la nuit la plus noire. Je décidais donc vers trois heures du matin de me débarquer du cargo en silence tout en me cachant parmi les colis divers éparpillés sur le quai. Mais au moment où je parvenais à franchir le premier des portails du port pas très loin des docks ! J’étais devant l’enseigne d’import-export Joaquin Braulio Ruiz, père de Florian. Tout à coup j’entendis des voix très autoritaires derrière moi me criait dessus para ou tira-se canalha ! Je tournais la tête vers ces voix, mais je ne comprenais rien à ce qu’ils venaient de se dire. P53

 

**Mais quand on a vécu longtemps dans la rue il y a certaines intonations qui vous avertissent et je savais que c'était pour moi. Je m'arrêtais net en levant les mains en l'air comme dans un film de cowboy, en me disant que la merde continuait son bonhomme de chemin. Comme des furieux, les gardians, policiers Argentins fonçaient sur moi et me jetait à terre tout en me frappant de coups de crosse au ventre et au dos. J'en évitais un de justesse qui allait atterrir sur mon visage, alors ils m'arrachèrent du sol comme un sac de graines et me jetèrent dans leur Jeep verte. À l’intérieur j’atterrissais entre deux jeunes garçons couchés au sol qui sanguinolents de la bouche la tête. Ils pleuraient tous deux en me regardant avec des yeux larges comme des soucoupes, moi pour le moment j’avais tellement eu peur que mes larmes restaient cristallisées dans mes mirettes. La Jeep se décrocha des gravillons en les expulsant avec fracas, et les gardians se mirent à rigolaient entre eux en tripotant les deux jeunes argentins. C’était ce que je supposais en tout cas ! Moi hé bien, je faisais semblant d'être encore dans le cirage afin qu'ils ne me cherchent pas d'autres embrouilles. Les deux gamins ne pleuraient plus et me regardait leur sourire en leur faisant chut de ma bouche, ils me renvoyèrent un sourire apeurer dans un silence morbide. P54

 

**Une heure plus tard, la Jeep bâchée pilé devant un grand portail rouillé, le chauffeur klaxonna quatre fois de suite, la porte s’ouvrit devant un grand gaillard blafard avec des yeux méchants. Le véhicule pénétra dans l’enceinte, puis ils nous firent descende, les trois hommes discutèrent avec un autre homme moustachu arrivé a la suite du balaise. Une liasse de billets passa d’une main à l’autre avec des rires, ensuite nous fument tous poussés avec brutalité dans une allée. En avançant on évita des carcasses de voitures rouillées qui étaient parmi des grandes herbes de la pampa et autres divers déchets de consommation, cachant certainement les activités. L’intérieur du hangar n'avait rien à envier à celle des docks, tout était cradingue, gris et triste, une odeur de merde et de chlore planait dans l'air. Les gardiens nous bousculèrent jusque dans une salle sombre, où attendait un jeune garçon, il nous demanda de nous mettre nu. Comme je ne pigeais rien ce fut un des jeunes de la Jeep qui me le fit comprendre et à la place il nous refila des tenues marron effiloches et trop grandes. Juste avant on dut passer dans une salle d’où l’eau sortait d’un seau percé de trous, ça faisait office de douche. Les deux autres garçons qui avaient encore du sang séché sur le visage et le crâne tremblaient comme des feuilles, je ne savais pas pourquoi. p55

 

**Le jeune demanda que l'on se penche pour voir si ont n'avaient pas caché un tub dans le cul avec de l'argent ou autre objet, moi j’étais fauché la seule chose que je possédais été une montre et une carte d'identité. Ils m’ôtèrent ce qui faisait que j’existais pour une société quelconque, puis il nous dirigea vers une salle-dortoir où une bonne quarantaine d’enfants de tous âges poireautaient. Péniblement ils guettaient l’ordre de retourner se coucher, quand trois d’entre eux furent désignés et ils partirent en pleurant vers une mystérieuse destination. Peinant à se maintenir debout tant ils avaient peur, les autres avançaient dans le dortoir pour y trouver un lit fixé au sol, puis un coup de sifflet retentit et tout le monde se coucha sur son matelas. Le mien était encore plus crade que celui de la geôle du commissariat de sarcelle, je décidais d’étaler dessus ma couverture qui aurait pu servir à un lit de deux, je m’enroulais dedans à la façon d’un jambon. Il faisait très noir et trois lampes à huile éclairée juste l’allée centrale du dortoir. Les flammes au gré des courants d’air vacillaient ce qui faisait que l’on se distinguait pas très bien les uns des autres. Je me suis mis à dire doucement, putain de vie qu’est-ce que je fous ici dans ce merdier. J'avais vite compris que nous étions des enfants condamnés retirés du monde, sans passer par les lois. P56

 

**Je n’avais assisté à aucun jugement pas plus que les deux autres enfants qui devait être encore plus jeune que moi et qui s’était placé à côté de moi dans le dortoir. Le matin un nouveau coup de sifflet nous faisait savoir l’heure pour le petit-déjeuner, ont avait droit à un morceau de pain Chimichurri d’un goût bizarre et un café diluer. Toute la journée ont lavait le linge des hôtels du coin puis ont le repassait. Le midi ont nous servait une bouillie infecte, qui n'en possédait même pas le nom. Tous les soirs, j'entendais les gamins de 12 ans ou de mon âge pleurer ou faire des prières à je ne sais à quels dieux ignorants. Pour la nuit les couvertures qui nous couvraient été d’une couleur marron et sale. Elle nous habillait pour la nuit comme un linceul triste sur un corps apeuré, des ados forts en gueule se partageaient des magouilles de survie pour quelques cigarettes, du chocolat ou de la coca, tout ça contre un moment de sexe. Le lendemain je me méfais de certains mômes qui cherchaient à me faire passer de leur bord. Un grand balaise faisait peur à tous et il vint pour me provoquer de faire un choix, où je faisais ce qu'il disait, où il me violait et bastonné à mort devant tout le monde. C’était un peu la merde car c’est vrai qu’il était grand et balaise ce con, alors, le midi suivant en arrivant dans ce qui nous servait de réfectoire. p57

 

**Je sortais ma fourchette substituée la veille et transformée en couteau, j’en avais aplati les fourches ensemble et entortillé un chiffon à l’autre bout à me servir de poignée, puis je suis allé vers le mec comme pour discuter. Arrivé près de lui je le plantais aux bas ventres plusieurs fois, chaque coup n'était pas ce que l’on pourrait dire dangereux. Mis à part peut-être une septicémie il ne pouvait pas en mourir dans la logique de ce maniement. Un coup porté qui m’avait été appris par les sbires de parrain, dans le cas où un jour je serais en prison et en danger. Avec un peu de chance ça lui ferait si peur qu'il me foutra la paix, les autres feront en sorte de me respecter. Mais ce joli coup d'éclat n'avait pas plu et j'en pris plein la gueule par les matons qui n'avaient pas été de mains mortes de leurs coups. Ils m'avaient tabassé tant et tant que mes yeux ne voyaient plus rien, j'avais le visage boursoufflé, et je me sentais comme un aveugle. Ce fut un jeune gardien qui à sa demande allait prendre soin de moi, il était mignon au constat que je me ferais plus tard en retrouvant un peu plus de clarté. A priori, je lui plaisais physiquement, il me soigna me tripota pour que je me décide à lui faire l'amour. Ce que je fis évidemment pour qu'il ne m'arrive rien de plus fâcheux durant cet arrêt, il m’en faisait payer ainsi sa complaisance. p58

 

**J’étais avec les autres enfants durant les nuits, et plusieurs fois certains d’entre eux viendront me voir afin que je devienne leur protecteur. Ils insistaient même à vouloir m’offrir des cigarettes ou bien leur fleur en paiement et malgré cette semaine passée, j'avais beaucoup de mal à comprendre ce qu'ils me disaient. Avec nos mains ont arrivé à piger l’essentiel, un mec qui te pelote la queue et le cul, tu sais où il veut en venir. Le jeune gardien qui contrôle mes allées et venu était tombé amoureux de moi, ou de mon cul, il me suivait en faisant attention tout de même, a ce que ses collègues ne distinguent rien de sa part, autre que celui de me surveiller de près à cause de mon coup d'éclat. Les journées sont pour tous une galère sans nom, la tête plongée dans de grandes cuves en métal perché sur des murets de pierres, ou dessous brûlait un feu de bois que les plus petits alimentaient. Au-dessus des marmites, les plus grands avec un grand bâton remuaient le linge qui bouillait. Un peu à l'écart dans une salle fermée, où à 3m de haut un genre vasistas resté continuellement ouvert afin de laisser circuler l'air faisant ainsi sécher les draps et serviettes hôtelières. Et à fur et à mesure du séchage, des petites mains fatiguées et flétries par l'eau et le chlore pliaient le linge et le mettaient dans de grands paniers en osier. P59

 

**Les jours semblaient longs malgré de petites poses de 10 minutes où chacun faisait ce qu'il voulait, la plupart des enfants trouvaient le moyen de faire un peu de foot avec un ballon fait de chiffons afin d'oublier qu'ils étaient dans un enfer et se voyaient ainsi effacer d'un monde peut être plus clément. Nous étions quoi à leurs yeux, hormis d’être qu'une misère sans nom et sans plus aucune force. Il est arrivé un matin où il manquait deux enfants, alors là nous espérions secrètement qu'ils avaient réussi à s'évader de cette petite mort l'attente. Mes yeux avaient retrouvé la lumière comme ma bouche un état attrayant, je distinguais ce garde-chiourme qui m'appris être le neveu du directeur de ce bagne pour enfants en me confiant qu'il allait sur ses 17 ans. Quand il me parlait, je me tentais avec ruse et quelques grimaces de douleur fictive à lui faire comprendre que je le trouvais mignon, ce qui le fit rougir et sourire aussi. Je compris aisément qu'il aimait la sexualité masculine en me disant me trouver bandant. Mais cela, je l'avais capté depuis qu'il me caressait et bisait le jonc quand je faisais semblant de dormir. Tout en écoutant ce qu'il me disait dans sa chambre, qui ma foi n'était pas bien luxueuse, tout en nous pelotant le corps, j'avais peut-être une opportunité sur mon futur départ d’Argentine. P60

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