Poésie de Cupidon.

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Moi 12 ans et mes doutes. (1)

Moi 12 ans et mes doutes. (2)

Moi 12 ans et mes doutes. (3)

Moi 12 ans et mes doutes (4)

16 ans de doutes et de larmes.

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1 / 12 ans, bafoués violés.

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2e livre/ 1 Une enfance aux conséquences dévastatrices.

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M DELEVILLE SERGE JEAN LOUIS.

 12ans bafoué violé et conséquence.

     

Préface.

 

**Je suis né le 14 mars 1951. Rue Bariselle, à Blanc-Mesnil. Ma famille est au nombre de six frères et deux sœurs et moi. Mon père et d’origine parisienne, ma mère de Picardie. Ils auront fait probablement ce qu’ils ont pu sur leur époque, dans une société où la pauvreté est mal perçue et montrée du doigt. Les gens plus ou moins aisés vous regardant avec cette pitié nauséabonde, et de remarques désobligeantes. Je me suis construit dans la rue, avec les rencontres que j’ai faites ? Gardant dans un silence des plus totaux les violes dont je fus la victime. Je n’en garde pas vraiment de haine, mais, plutôt une grande détresse et des questions intérieures sans réponses. Un corps saccagé et un esprit torturé, à la recherche d’une reconstruction de moi-même. Je ne sais pas ce dont j’ai vraiment besoin ! Peut-être la continuité à voir des gens avec qui j’aurais aimé encore palabrer sur ce qu’est la violence générée par une certaine jeunesse et vile adulte. P2

 

**Alors comment ce retrouver à d’autres espoirs, avec de l’amour vrai sur une jeunesse volé de ces agressions corporelles. Ma vie a été un immense capharnaüm à la normalité, depuis longtemps je fouille, farfouille, trifouille et magouille pour ma survie.

*J’ai la certitude d’avoir donné et reçu beaucoup de plaisirs et d’amour, je n’ai pas l’intention de faire la comptabilité sur mes aventures amoureuses, mais je suis persuadé d’avoir autant aimé de garçons que de filles.  Parfois même d’un inconditionnel amour fou, ce qui me valut des souffrances morales souvent très douloureuses, j’avais la fâcheuse habitude de tomber facilement amoureux des personnes que je fréquentai. De me donner sans calcul, je leur donnais de l’amour chaque jour, comme si c’était la dernière fois, quand bien même notre rencontre n’en serait qu’éphémère. Je ne renie absolument pas mes fréquentations passées qu'elle soit sexuelle ou pour toutes autres situations. P3

 

**Ce sont ces rencontres qui ont fait ce que je suis, avec tout ce dont cela comporte tant pour mes défauts que pour mes qualités, je suis devenu un être fabriqué par ce monde qui m’entoure. Les humains ne cherchent pas à savoir qu’une ou plusieurs mauvaises rencontres peuvent vous faire basculer dans une sexualité qui devient très vite brutale et volcanique, une tourmente des plus agressives. Alors rien ne vous apparaît d’un avenir meilleur, pire encore si votre cœur reste épris d’une personne décédée et que rien ni personne ne peut vous le faire oublier, alors votre vie bascule. A cet instant précis, vous n’avez qu’un seul désir, celui de mourir.

**Quant l'âme de celui en qui j'avais incéré si profondément mon esprit a disparu, la vie me l'avait pris trop rapidement, un être auquel je mettais fondu corps et âme. Je me suis fourvoyé dans une décision de non-retour, m’empêchant ainsi d’atteindre ce qui aurait pu être mes plus belles années, mon nirvana. J’ai eu par peur du quand dira-t-on oublié qu’une autre personne aurait pu m’aimer d’un amour vrai. P4

 

**Je me disais, tu peux tourner autour d’un arbre dix fois, mille fois, tu es toujours à son pied. Il me faudra surement trouver un autre chemin pour oublier que le monde n’offre rien à un enfant.

*Mais tous ces aléas sont peut-être dû, au fait que je suis resté longtemps avec un physique de jeune adolescent pubère, à 14 ans, j’en paraissais 12 et sur les années l’écart grandissait, ce qui a probablement favorisé l'attirance de bon nombre de personnes, autant dans le genre féminin que masculin et ceci quels que soient leurs âges. Malgré les avatars d’une vie hachée, je n’ai aucune haine envers mes poursuivants. Je ne peux parvenir à juger ces actes tortueux, quand bien même de leurs faits, j'en avais un droit. Les tourmentes infligées vous laissent souvent une terrible douleur et une frayeur vers les adultes sur l’instant ; mais les paroles venimeuses de certaines personnes sont grandement bien plus destructrices, elle atteint votre pensée et votre moral avec une violence inouïe. p5

 

**Les personnes en général vous jugent avec une rapidité telle, que sans savoir ni comprendre les faits, détruisent vos ambitions et raisonnements les plus nobles, ce sont mes guerriers du silence. (Ah ces fameux immolés du cerveau, les bloqués du je sais tout).

*12Ans ! Ne seraient-ils pas plutôt l'âge où l'on ne recherche rien d'autre que le jour suivant ?

*Je suis persuadé que nous ne sommes jamais maîtres de notre destin, bien au contraire, et ce malgré toutes ces affirmations, comme tous ces blablas intellectuels que j’ai pu entendre. Il n’y a que ceux qui ont réussi leur vie sans avoir subi de douleurs qui prônent cette affirmation. Il y a tant de rencontres et d’événements dans votre vie qui peuvent tout chambouler, des décisions et des situations que vous n’avez pas le temps de juger ni de prendre et encore moins de comprendre. L’engrenage dans le quelle je m’étais trouvé enraciné depuis longtemps, sans vraiment trouver de sortie. Jeunes années, faites de mésaventures dans une société cloisonnée, d’où les gens ne perçoivent que ce qui les touche. P6

 

**Avec cette obligation d’entrer dans la normalité, les explications que l’on vous donne ne vont jamais dans votre sens, sauf pour eu même. Tout cela étant plus simple que d’en faire l'effort de vérité, de protection, d’écoute compréhension.

*Il est tellement plus facile de détruire ce qui est fragile et innocent, enlaidir ce qui est encore beau, pervertir ce qui est pur ! Torturé et tué ce qui vie. Je n'ai pas eu le bonheur de croiser les bonnes personnes, le tournant de ma vie affective et sociale en fut des plus bousculés.

**Pourtant, les maîtres mots de la construction de notre existence devraient être le plus vrais possible, comme cet exemple non exhaustif.

*L’instruction, la moralité, la gentillesse, la civilité, l'amour, la compréhension, l'ouverture d'esprit, l'amitié, l'intelligence, inévitablement votre sexualité.

*Mais pour notre malheur tous ces mots ont aussi leurs contraires est encore moins exhaustifs. P7

 

**L’illettrisme, l’immoralité, la méchanceté, l'incivilité, haine, incompréhension, fermeture d'esprit, inimitié, bêtise et parfois même l’inévitable perversité sexuelle.

*Dès que vous avez l'âge d’entrer en contact avec les grands, l’amitié des rencontres, la protection des adultes et la simplicité des gestes. Ceci hors du cocon familial, votre vie se construit d’une tout autre façon. Vous croisez toutes sortes de personnes plus ou moins intéressantes pour une construction souvent faite du hasard de ces rencontres, et chaque fois cela nous apporte les données de notre futur, une nouvelle couleur à notre tableau. P8

 

Ce dont je crois.

 

**La bisexualité, l'homosexualité sont souvent dans nos gènes, à votre naissance rien ne vous prédispose à ces données. Pourtant, nous en disposons tous, mais à petite dose et chacune d'elles se développe ou pas selon le cas des personnes. C’est l'accumulation des chemins croisés qui font ce que nous sommes, ce que sera notre vie d’intellects pour mon cas. Le malheur veut que bien souvent certaines personnes, dont nous croisons le chemin, soient plus enclines à une mystification, méchanceté et mensonge. Profitant d’une belle innocence, du peu vécu d'un enfant entrant dans ce monde d’adultes, tentant par là de l’en façonné à leur image (bonne ou mauvaise). Certains adolescents ont déjà l'esprit pervers, mais comment en sont-ils venus là et de quelle façon ont-ils appris à tourmenter le corps d'un pubère. Qui les a fait dévier de leur propre trajectoire, ce servant eux aussi de votre corps pour assouvir toute leur envie, comme, le font certains adultes. P9

 

**Mais mon constat sur le genre masculin du fait de mes rencontres, mon fait savoir avec certitude que beaucoup d’hommes ayant atteint l’âge adulte sont enclins à adhérer la bisexualité. Mais je ne me leurre pas, ils le nieront de façon viscérale et avec violence. Il est vrai qu’elle ne s’épanouit que principalement, quand cette personne mâle est en manque sexuellement avec sa partenaire féminine. Si vous avez en plus un certain reflet de votre jeunesse en vis-à-vis, cela peut et dans bien des cas, provoquer cette inévitable et incontrôlable envie et attirance envers le même sexe. Elle se déclenche progressivement ! OU PAS DU TOUT, le plus souvent par crainte du qu'en-dira-t-on, ou la peur du regard des autres. 

*Pour un adolescent, c’est au moment de son épanouissement sur la recherche de sa sexualité, de ces envies et de tous les interdits qui planent autour du sexe. Aujourd'hui ils déclarent plus facilement leur homosexualité entre eux-mêmes, mais toujours pas, ouvertement envers leurs parents, la crainte de les décevoir et d’être rejetés, tels des pestiférés. P10

 

**D’où un nombre aberrant de suicides, dus à la bêtise des parents et de leur entourage, a ce peu d'ouverture d'esprit. Aurez ton oublié à ce point ce que veut dire humanité.

*Je n’oublie pas qu’à la puberté les garçons et les filles de 13/ 14 ans finissent par avoir cette envie de recherche sexuelle, due à la multiplication de leurs hormones, je suis passé par cette phase un peu plus tôt peut-être. Ils sont souvent peu sûrs d’eux-mêmes, de grand timide sauf entre copains du même âge, et souvent à recherchait les mêmes jeux où les mêmes sujets, ils en parlent et se comprennent mieux. Ils ont en général une grande difficulté à aborder leur opposé (les filles), elles sont très rarement des plus disponibles sur la question du sexe ou d’une simple amourette d’adolescent. Elles sont toutes chercheuses, mais rarement donneuse, l’hypocrisie féminine envers les garçons est un vrai désastre au moment de l’adolescence. Ces demoiselles ont le cerveau déjà en plein travail sur leur future sexualité, sans pourtant l’aborder directement. P11

 

**Alors que les garçons sont dans bien des cas, sur la continuité de leurs jeux de garçon, avec de tant à autre des rappelles sur leur envie de sexe. Mais il s’en accoutume facilement, d’une main experte, sans protocole s’offre le plaisir solitaire, qui n’est nullement une tare, le sexe ne sert pas uniquement qu’à vider sa vessie.

**J’ai eu par le passé des copains vraiment très beaux, mignon a croqué et bien battis, qui lors de plusieurs déceptions amoureuses ont fini par se tourner vers leurs homologues jouvenceaux, ne trouvant aucun succès auprès des filles. Elles qui ont souvent l’esprit déjà ouvert sur la sexualité, mais qui rejette avec brutalité et suspicion une amourette pure. Les garçons sont bien moins compliqués sur la demande du plaisir, le faisant par un instinct de jouissance. Les mecs ne se posent pas de questions, leurs hormones sont leurs directives, ce qui ne les empêche pas de réfléchir sur comment arriver à plaire à ces demoiselles. P12

 

**L’homo ado est sûr de son attirance vers un autre garçon, mais le cache bien souvent pour échapper à la vile répréhension et l’affliction de son entourage familiale. Quand tu as le cœur auprès des lèvres, tu ne prends plus le risque de te faire jeter, ton silence devient la seule et ultime barrière à laquelle tu te raccroches désespérément.

*Mais les questions que je me suis posées, et les réponses que je m’en fais de cette période n’engagent que moi. Je ne suis en aucun cas un psychologue, ni un psy expert en sexualité masculine. P13

 

Réflexe du temps.

 

**Mes souvenirs d’enfance me paraissaient des plus vagues, j’avais inconsciemment et dans mon absolu tout enfoui, au fin fond d’une mémoire meurtrie. Puis un après-midi après plusieurs années, ma belle jeunesse s'étant échappée sans que je m’en rende bien compte, les aléas d’une vie tumultueuse. Sur une plage naturiste que je fréquente très souvent l’été, j’aperçus un jeune garçon entre 15-17 ans. Vraiment mignon, un bonheur pour un espoir de mémoire usé, je lui ressemblais trait pour trait à cet âge. Cette vision m'a suffi, provoquant en moi un immense coup de blues. Bousculant les neurones de cette mémoire que je croyais pourtant si bien endormie, toute cette période, met remémorées avec violence. Une avalanche de visages, de flash-back et de situations divers. Mieux encore, la plus immense vague déferlante de toute une vie passée, celle-ci m'emporte au large de cette mer déchaînée d'anecdotes, me ballote aux hasards de mes souvenirs, surtout intimes qui sont le plus souvent très douloureux. P14

 

**Cette mer qui de creux en crête me déposait sur mon île aux pages blanches, que je me devais de remplir afin d’exorciser toutes mes géhennes d’esprit, et d’un corps déchiré. Ma mémoire à longtemps occulté tous les faits qui me sont arrivés, la société et les événements ne nous apportent pas toujours les bonnes bases de ce qui serait être votre vie. Un enfant arrive avec une complaisance sélective à se reconditionner sur ces déboires, mais, avec plus ou moins bien de succès ! Il reconstruit souvent son monde seul, par la peur du rejet et l’impression d’être le coupable de son déboire. Des larmes me sont venues, mouillant mon territoire que j’avais pourtant si bien asséché, la tristesse d’une vie que de se voir vieilli et pensé n’avoir sans doute pas réussi à s’accomplir. Je me retrouve bien tragiquement propulsé dans un ancien monde pas toujours des plus heureux. Je me sens comme un oiseau migrateur, qui de son vol pour un endroit plus chaud ne peut prendre le temps d’un repos trop long, sous peine d’y perdre sa décision. P15

 

**Aucune répulsion possible au long de ce voyage, tout doit venir de l’intérieur afin de donner de la puissance à l’extérieur. Ceux que j’ai connus ! Ne sont plus là pour me soutenir comme jadis dans notre territoire de découverte passive ou active, brutales ou tendres. La traitrise de certains, et l’amour des autres, les seuls que je vais encore pleurer faute de n’avoir pu les oublier.

**Ces faits vont vous paraître dans l'absolu une immense histoire de sexe ou de pornographie classée XXX. La découverte de mon existence au contact charnel des êtres vivant me fut imposée. Je garde l’espoir que vos préjugés seront à la hauteur de mes espérances sur la compréhension de ce que sera cette rencontre entre nous. Je n'ai retranscrit uniquement, que ce dont ma vie a été faite, je n'ai mis que les plus marquantes, les plaisirs de la chaire font partie de mon aventure pour démontrer que parfois la vie à ces pièges qui vous bercent, vous emmène dans une autre direction. J'ose espérer pouvoir écrire mon histoire, sans trop de mots agressif, ou choquant et cru, mais simplement.  P16

 

**Il n’est pas permis à tout le monde d’être un écrivain dans l’âme, mes études ont été courtes, mes envies bien trop vite épanouies. Plusieurs façons me sont faites à l’écrit de mes souvenirs, sur papier avec le déplaisir de ne pouvoir me relire, le Dictaphone qui me distrait plus que de raison, il ne reste plus que mon ordi. Ce qui sera ma décision, malgré cela tout devient compliqué quand je m’attarde trop longtemps sur des dates précises. Tout me revient si confusément que je n'arrive pas à en transcrire plus de quelques lignes, j'ai un mal fou, à me les mémoriser sur l'ordinateur. Cet amoncellement d’anecdote me vient si vite et repart aussitôt, arrive ce qui arrive, j’ai presque envie de tout laissé tomber tellement, je me sens inapte à faire la transposition de mes données. Finalement, je me suis mis à pleurer, je me sens incapable de réussir ce dont j'avais le désir et bonheur à pouvoir exposer. J’en viens même à faire le reproche à ma mère de n’avoir pas pu me laisser faire plus d’étude, une banale invitation à ne pas savoir comment déconstruire pour construire. P17

 

**Je n’ai absolument aucune idée sur le comment couché sur du papier, ce dont ma vie a été faite, et  ma détresse va durer plus d’un mois, et comme par enchantement un certain matin, je me suis assis devant mon PC pour y refaire un essai. Quant voilà que pour je ne sais quelle raison, mes souvenirs me sont d’un moins éparpillés, mais toujours dans un désordre absolu, je commence enfin à pouvoir me les exprimer et les couchés sur ce papier d’écran. Sans le savoir, je suis à exorciser mes malheurs pour y trouver ce qui dans mon passé a aussi été fait de moments bonheurs. P18

 

Les ides de Mars.

**L’histoire débute ainsi, je vais avoir mes 5 ans et ce matin-là, ma sœur aînée accompagnée, de ma mère, me conduit à l’école primaire pour la première fois . Je suis un petit garçon ce qu’il y a de plus timide et peu sûr de moi. J’ai une peur qui se propage à tout instant sans aucune raison des plus apparentes. À la maison nous sommes 5 frères et sœur plus nos parents. Nous faisons partie des familles les plus démunies de ce quartier oublié par la Ville. Comme premier logement, nous avons eu une maison tout en bois, située dans la rue Bariselle à Blanc-Mesnil, elle fut construite lors de la venue d'émigrants, afin de reconstruire la France après 1945. Dans ce logement de deux pièces, les murs sont peints d’une couleur crème ou du fait des émanations de fumé. Car pour nous chauffer un unique poêle à bois trône au milieu de la pièce principale, il nous faut souvent l’alimenté, sinon la température de cette pièce et de celle qui est adjacente, tombe rapidement au  point zéro, ou jusqu'à moins 5 durant les hivers. P19

 

**Pour ce qui est du bois, quand papa le dépose derrière la cabane, c’est mon frère ainé et nous qui en faisons le débitage en bûche de 30cm. Notre père travaille comme tourneur sur bois dans une toute petite entreprise, papa possède une moto pour faire le trajet jusqu’à son boulot. Il y récupère les chutes de bois pour alimenter notre seul point de chauffe. Le transport il le fait grâce à un vieux triporteur qu'il a rafistolé, il va aussi chez des gens dans les quartiers plus aisés. Son travail est de couper les arbres ou les branches fatiguées. Ses clients lui concèdent le quart des coupes plus les branches trop petites. En compensation de services divers faits dans leur maison, il touche des tunes supplémentaires, mon père est tout de même bricoleur. Sauf pour notre logis ? Ou tout est en mauvais états. Mais il n’en faisait rien d’une réparation, pensant que nous n’étions pas dans ces priorités. Sans compté son défaut des plus destructeurs : La boisson, le soir, en rentrant de son travail, il revient le plus souvent avec une bonne cuite, pour notre malheur, nous savons qu’il a le vin méchant. P20

 

**Il s'en prend à toute sa famille, avec une hargne peu commune, nous ne le jugeons pas, mais avec terreur, nous constatons seulement le très peu d'intérêts que nous lui suscitons et la peur qu'il nous inspire quand il est dans ce lamentable état. Au début, il s'en prend à toute la société, ne la trouvant pas à sa mesure, alors ses reproches vont directement à sa petite famille. La soirée prend son pas de danse sur la musique acide d’une valse des engueulades et des cris, ce qui anime rapidement notre rue. Maman est en première ligne, s'interposant toujours entre nous et lui, c'est à ce moment que les baffes, les coups de poing tombent sur maman, qui pour son malheur n'a aucune alternative à y échapper. Puis vient ensuite la série des grands qui parfois même sont frappés à coups de manche à balai ! Et si jamais les plus petits pleurent trop et bruyamment, il les secoue comme un prunier distribue quelques taloches à nous décoller la tête. Mais dans le meilleur des cas, il nous jette à l’extérieur comme du linge sale, sitôt ce geste courageux fait, pour parfaire la terminaison de sa hargne. P21

 

**Il nous enferme dans un débarras à l’arrière de la maison. Le voici rassasié de sa méchanceté avinée et de son droit de père, un peu plus tard accompagné de quelques verres de vin, il part ce couché. Et quand enfin le sifflement de ses ronflements retentit dans la maison, pour tous, ce moment devient libérateur. Maman vient nous chercher dans le débarras, elle nous fait manger dans un silence absolu, dîner qui est souvent fait de pain sec et de lait, et pour ne pas le réveiller, nous allons à l'extérieur assez loin de la maison pour jouer, en attendant l’heure. Au bout d’un temps, quand il est bien endormi on part, tout ce coucher. Le lendemain quand on se lève papa est déjà parti a son travail, sans nous faire ni bisous ni câlins comme d'habitude. Maman est là devant nous avec un œil gonflé et la lèvre tuméfiée. Le matin, on avait un bol de lait avec du pain de la veille s’il en restait, on y faisait de la trempette, ou une bouillie de pain. Pour nous, l'école était devenue le seul endroit sécurisant, le seul endroit où nous étions à peu près sûrs de ne pas nous faire brutaliser gratuitement. P22

 

**Pour ce qui est des repas journaliers du midi, nous avions droit à des tickets de cantines, cela nous permet à tous de faire un repas correct par jour. Nous sommes pris en charge par la mairie et la DASS, grâce aux démarches que maman s'est évertuée à faire. Mais l'école de la vie nous fait savoir qu'il faut encore se battre pour manger ; les plats sont déposés au milieu de la table et il faut souvent se batailler pour avoir une part, et plus particulièrement au moment du dessert ! Il arrive parfois que tu n’aies pas assez mangé, alors tu récupères un bout pain que tu glisses dans ta poche. Mais, un petit plus était distribué vers les quinze heures dans les écoles, trois biscuits, suivi d'une petite bouteille de lait chocolaté, un encas qui nous était offert par la directive du ministère de l'Éducation nationale de ces années.

*Pour maman, les repas à la maison le soir et dans la semaine, c’est différent, se privant très souvent de manger ! On ne s'en rend pas bien compte. Un enfant ne voit pas toutes ces choses-là de la même manière, sa priorité étant pour le principe de l’innocence, d’aller à l’école. P23

 

**Ensuite, manger, boire, s’amuser et celui de ces rêves. Je me suis souvent trouvé de corvée pour débarrasser la table, j'aie donc fait à plusieurs reprises constat qu'une des assiettes, restées irrémédiablement propre sur la table. J’ai fini par m’apercevoir que c’était celle de maman, je lui demandais parfois, pourquoi elle ne mangeait pas avec nous, mais, j’ai toujours la même réponse, me disant qu’elle le ferait plus tard avec papa ! Cela n’arrive jamais évidemment. Quand bien même parfois elle manger devant nous une pâtisserie qu'elle avait peut-être achetée, je nie faisait par réellement attention. Pour notre subsistance journalière, elle se débrouiller du mieux qu'elle put, en réussissant à chiner au secours populaire quelques conserves, ainsi que la totalité de nos habits et chaussures. L’allocation familiale n’était pas suffisante, pour parvenir à nous faire vivre !  Papa ne se posait pas temps de questions à la survie de sa famille, il mangeait de façon liquide avec la totalité de son salaire. P24

 

**Alors, tous les soirs, on se contente surtout de pain dans du lait chocolaté ou bien différemment de riz au lait, semoule au lait, même des petites pâtes au lait, style vermicelle ou coquillette, des patates vapeur ou en purée. Dans les jours plus sombres, nous ne mangeons que du pain sec. Le jambon blanc, c'est la seule sorte de viande que l'on est vu à la maison, mais, uniquement quand Maman le put ? Ou quand notre grand-mère maternelle avait un élan du cœur, ce qui n’était pas son quotidien. Je me souviens avoir rarement aperçu maman sourire ou être tout simplement joyeuse. Elle cherche constamment une solution, pour nous faire vivre un peu plus décemment. Est quand elle rentre tard, certains soirs, ne pouvant m'endormir, de peur de ne pas la revoir, je me levais et me dissimuler derrière la porte de notre chambre restée entrebâillée. Je la regardais avec son dos voûté, son regard lointain là où quelques larmes étaient a brillé, je voyais sur son visage les marques de fatigue physique, et morale. Sa voix fatiguée me parvenait, tout en se parlant à elle-même, cela perturbe mes pensées de rêveur. P25

 

**Elle ne peut pas voir en moi cette profonde tristesse, qui me désoriente et qui ne me quittera plus durant les années à venir. Je me retournais ensuite doucement sur mon matelas de crin, en gardant la vision de maman en pleurs, cela mettait un fait terrible. Tout le monde sait bien que les nuits sont de bonnes réparatrices à la défaite de l’esprit, mais pas au point de devenir heureux. Le lendemain tout comme chaque jour qui défile, à la maison ont ce partageaient les tâches ménagères, les aînés avaient en charge de changer les petits, faire le peu de courses qui se pouvait. S'attacher à préparer ce qui serait un repas, et données les biberons aux plus petits, les autres faisaient le ménage. Nous sommes tous inscrits à la même école, nous devons faire cinq kilomètres à pied chaque jour, été comme hiver, matin et soir pour y parvenir, toujours en short et brodequin usagé. Je suis souvent montré du doigt par le prof, à cause de mes habits pour le moins effilochés, incitant les élèves à penser que je ne suis qu’un enfant négligé. Il le fait en me scrutant les oreilles ou le dessous des ongles. P26

 

**Et si par hasard, il distingue une infime trace de négligence, j’ai droit à ses quolibets et des coups de règle sur le bout des doigts. Moi, dans mon for intérieur, j’enrage en ne pouvant pas supporter cette méchanceté gratuite et injustice. Pour ce qui est des études, nous n'avons aucune aide, nos parents n'ont pas le temps, ils ne sont jamais là d'ailleurs, les aînés par beaucoup plus, ils ont déjà fort à faire avec leurs propres leçons, personne ne peut vraiment s'attarder sur les suivants. J’essaie de faire mes devoirs tant bien que mal, plutôt mal que bien d’ailleurs, sans aide pour moi c’est vraiment une catastrophe. C’est l’un de mes pires souvenirs de jeunesse, pourtant j'aime bien l’école ! Particulièrement, l'histoire, la géo, ainsi que le dessin et un peu les sciences. Ma bête noire étant définitivement les calculs, mais une de mes grandes peurs reste tout de même la grammaire et vocabulaire, malgré le fait que j’aime allier les mots sur une feuille. C’est en classe que j’ai fait mes premiers essais de poème sans grand succès. Le prof m’en dégoûté, car chaque fois que j'alignais quelques lignes. P27

 

**La malchance voulait qu’il me choppe, alors il prenait mon cahier de brouillon, et il en déchirait la page. Puis, il me faisait sortir de classe, et la je devais rester debout dans le couloir comme un con, en attendant la sonnerie de récré. Et là il me faisait entrer en classe pour me donner des pages à écrire. Pas question de poème à écrire, mais plutôt des verbes à tous les temps ou des phrases grammaticales sur mon désintérêt à l’écouter durant son cours, ou encore des problèmes de calcul, dont je n’étais pas très friand. Et comme j’étais seul dans la classe, et ceci plusieurs fois dans le mois qui suivit. Je me suis mis à chaparder des cahiers quadrillés et des Bics bleus, qui se trouver dans le placard des fournitures scolaires de la classe. Je faisais cela afin de pouvoir écrire mes poèmes, et me venger par la même occasion. Mon cahier de poèmes, je le cachais sous ma chemise dés la sonnerie de fin de récréation, je ne voulais plus avoir à supporté cette hantise que l’instituteur me déchire mes pages. J’aimais ce que j’écrivais du fait que cela représentait mes déboires ou interrogations. P28

 

**Mais surtout de ce que je vivais ou de ce que j’avais subi, ce qui fit bien sûr que mes punitions n’étaient jamais finies à temps, et je devais donc rester le soir après les cours, mais moi, je m’en foutais royalement, rien ne me donner envie de rentrée à la maison. Je savais bien que l’on n’avait rien a bouffé et que beau père serait surement la encore bourrer. P29

 

 

Séparation de Papa.

 

**Notre mère à quitter papa quand j'ai eu mes 5 ans, sur ma première année d’école, elle a fini par divorcer, et se marier avec un peintre décorateur en bâtiment. Un pensionné de guerre 39/45 qui  était aussi un ami de notre père, adepte de divers alcool, bière et vin évidemment. Une fois de plus, maman n’est pas tombée sur la bonne personne, elle aurait tout de même pu s’en douter, vu que cet homme était le compagnon de papa durant leur soirée de beuverie. Enfin bref ! La famille est de mon propre avis marqué d’une vilaine destinée. Mais, c’est maman la plus touchée, elle mérite tout de même mieux ! Tôt le matin sur Paris, elle fait des ménages dans un dispensaire et se lève dès quatre heures. Elle travaille aussi tard le soir, faisant le nettoyage dans les avions à l'aéroport du Bourget, ce qui fait qu'elle n’entre souvent qu’à des heures impossibles. Nous avons fini par quitter cette bicoque en bois insalubre par décision de la municipalité de Blanc-Mesnil. Proposant à mes parents un logement dans un immeuble, a priori plus saint (le212). P30

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